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Стихи в переводе на французский язык - Иван Алексеевич Бунин

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Описание онлайн-книги Стихи в переводе на французский язык - Иван Алексеевич Бунин:
Стихи Ивана Бунина, как любые стихотворные произведения, переводить трудно, почти невозможно. Перед вами попытка передачи средствами французского языка удивительной напевности и музыкальности стихов Бунина.
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Иван Бунин

Стихи в переводе на французский язык

Il faut me redresser pour l’accueil de belles

Sensations des moments printaniers!

Ouvre-moi tes étreintes pour que je me mêle,

La Nature naissante, à ta beauté!

C’est un vaste espace de couleur bleue sans fin

Que je vois dans le haut firmament!

Ce sont de larges champs verdissants au loin

Où mon cœur resterait tout le temps!

Lа première neige

C’est l’hiver et le froid souffle

Sur les bois et sur les champs.

Le soleil couchant allume

Le ciel du pourpre éclatant.

Et après la forte tempête

Dans la nuit, dès le matin,

La première neige couvre cette

Cité, les champs, le jardin.

Aujourd’hui au-dessus d’une grande

Nappe blanche des champs neigeux,

Aux oies qui s’attardent à prendre

Leur vol, nous disons adieux.

Sur la cour, dans la matinée,

Des ombres bleu clair se reflètent;

Sous les auvents des maisonnettes,

Le froid tient des herbes argentées.

Déjà, on sent une vive chaleur,

On entend au bûcher une hache,

Et la volée de colombes blanches

Brille comme la neige de sa blancheur.

Dès l’aube, par delà la rivière,

Le coucou chante dans le lointain.

Dans la boulaie verte, on retient

L’odeur des champignons. Très claire,

La rivière rit et palpite, car

Elle joue sous le soleil, joyeuse.

Et dans les boulaies silencieuses,

On entend les coups du battoir.

***

En bas, au lointain bleuâtre,

Le soleil rouge glisse.

Au milieu de larges steppes,

Les épis mûrissent.

La sonnerie des cloches aux vêpres

S’envole du village.

On entend le coucou triste

Loin dans les bocages.

C’est la douce odeur mielleuse

Du blé noir qui hale,

Heureux sont tous ceux qui couchent

À la belle étoile.

Le soir, l’horizon est rouge,

Le soleil se couche.

Heureux sont ceux qu’en pénombre,

Le vent tiède y touche,

Pour qui, dans la nuit profonde,

Les étoiles scintillent

Et, avec une lueur douce

Dans le ciel, elles brillent,

Qui sont pris par la fatigue

Du travail pénible

Et s’endorment sous l’étoile

Dans la steppe paisible.

Dans le bois, on fait entendre

La pluie qui tombe sur les arbres,

Sur les fleurs aussi…

Tu entends le chant qu’on chante?

Au bois, une voix insouciante,

De loin, retentit.

Dans le bois, on fait entendre

La pluie qui tombe sur les arbres,

Le ciel est limpide…

Ton image va vite surprendre

Chaque cœur, elle le fait s’éprendre,

Le Printemps splendide!

Oh, ces belles espérances

Chères au cœur! De petits bois denses

Vous ont tant menti…

La voix tendre qui appelle,

S’éteint après cette si belle

Chanson petit à petit!

Enfance

Plus il fait chaud, plus il est doux au bois

Pour respirer l’arome des conifères

Et je suis gai de diriger mes pas

Dès le matin dans ces belles chambres claires!

Partout, il y a un vif rayonnement,

Le sable est comme la soie; et je me serre

Contre le pin, je sens que j’ai dix ans

Mais ce tronc est un lourd géant austère.

Lа rude écorce est ridée et chauffée!

Et ce n’est pas l’odeur des conifères

Que je sens, mais celle de la chaleur et

De la sécheresse de la lumière solaire.

Le minuit est profond, le croissant réfléchit;

La ferme est seule dans les champs…

Une large plaine dort dans le silence de la nuit,

On sent la tiédeur du vent.

Éclairés de très loin, les champs des blés mûris

Se tiennent comme une mer sans fin…

Puis le vent souffle plus fort, les champs endormis

Bruissent des épis presque pleins.

Mais le vent souffle toujours, au ciel, les nuages

Cachent peu à peu le croissant,

Une grande ombre douce qui, lentement dans l’air,

nage,

Couvre les prés et les champs.

Une houle cendrée est au-dessus de larges champs;

Au-dessus de la lisière,

La lumière qui descend de petits nuages en vibrant

Court par une onde d’or, très claire.

La nuit paraît à un rêve, à un conte de fées,

Le doux sommeil est inquiet

Par la caresse anxieuse de la belle nuit d’été

Au point du jour en juillet …

***

La lumière disparaît tellement triste

Au coucher du soleil! Regardez:

Sur le chaume, derrière la proche lisière,

On ne voit rien plus loin dans les prés.

Sur la plaine, la pénombre d'automne

Se répand dans la nuit largement;

Les silhouettes des saules sont visibles

À l'ouest écarlate légèrement.

Pas de bruit! Le cœur plein de tristesse

En languit, mais personne ne comprends…

Est-ce parce qu’on est si loin d’un gîte,

Est-ce parce qu'il fait si sombre aux champs?

Ou est-ce parce que l'automne qui s’approche

Sent toujours quelque chose de très cher:

D’une tristesse silencieuse du village

Et de nos champs déserts?

Les champs deviennent plus sombres et la lumière

solaire

S’y noie avant la nuit comme dans la mer sans fin,

L'obscurité douce suit dans la steppe la lumière

Muette et triste qui s'éteint.

Seuls des zisels y sifflent ou sur la dérayure,

Comme une ombre, une gerboise court

mystérieusement

Par de grands sauts rapides sans bruit à toute allure,

En s’éclipsant aux champs…

***

Tous les oiseaux partent. Le bois vide

Périt, malade, de la façon

Docile et le ravin humide

Sent une odeur de champignons.

Ils deviennent clairs, les fourrés denses.

Sous les buissons, l’herbe est foulée.

Avec les pluies d’automne intenses,

Les feuilles vont se décomposer.

Le vent souffle aux champs. Le jour sombre

Est frais et toute la belle journée,

J’erre dans la steppe jusqu’aux pénombres

Loin des villages et des cités.

Bercé par le pas monotone

Du cheval, par une paix, envahi,

J’écoute le vent qui chante et sonne

Dans les canons de mon fusil.

Au loin maritime,

Le soir va s’éteindre…

Le ciel devient sombre,

Les vagues deviennent sombres…

Le soleil qui couche

Jette la douce lumière

Des dernières lueurs…

Mais mon âme refuse

Tout cela de connaître.

Étranger, j’arrive

Chaque soir sur la côte.

Assis sur une pierre,

Je regarde une voile

Et la douce lumière

Des dernières lueurs…

Alors, mon cœur pleure

De la même tristesse:

Toujours, il me semble

Que, par une traverse,

Je vais dans la steppe;

Le soleil qui couche

Lentement, éclaire

Au loin la mer sombre

Des blés mûrissants…

***

Partout au bois, le jour est sombre.

Les dépressions sont bleues; aux prés,

L’herbe argentée blanchoie dans l’ombre

Et un hibou s’est réveillé.

Des pins passent vers l’ouest en file

Comme des troupes de gardes aux aguets.

L’Oiseau-de-feu solaire scintille

D’une lueur pâle aux vieilles forêts.

Tempête de neige

La nuit, aux champs, quand une tempête chantonne,

Dans le sommeil, des bouleaux blancs redonnent …

La lune éclaire ce paysage champêtre,

Une ombre pâle court et va disparaître…

Cette nuit noire, j’entrevois que, dans la brume,

Le Père Frimas rôde dans le clair de lune.

Le vent chante, on entend dans une chaumière

Que le berceau craque doucement… La lumière

De la lune perce une obscurité fine,

Luit sur les bancs par les fenêtres argentines.

Cette nuit, j’entrevois parmi les bouleaux:

Le Père Frimas regarde par les carreaux.

Une route dans la steppe s’en va en silence!

La neige blanche la couvre en abondance.

Les villages dorment. Les sapins solitaires

Somnolent aux chants du vent… Au cimetière,

Le Père Frimas rôde partout à petits pas –

Ce n’est pas la steppe que j’y entrevois …

Patrie

Sous

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